miércoles, 19 de diciembre de 2012

Paternité littéraire


C'est clair, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, était un grand génie de la comédie qui nous a laissé une trentaine d’œuvres. Dans celles-ci, comme Tartuffe, Dom Juan ou le Festin de Pierre, Le Misanthrope, Le Malade imaginaire et L'avare, l'auteur crée satires où il critique le monde superficiel et frivole, l'hypocrisie ou même certaines habitudes. Mais peut-être qu'il ne soit pas clair s'il a été vraiment un génie car la paternité littéraire de ses œuvres a été mis en doute nombreuses fois.

En 1919, le poète –et grand admirateur de Corneille– Pierre Louÿs a annoncé au magazine de littérature Comédia, qu'il avait découvert une supercherie littéraire, car, selon lui, Molière n'avais pas écrit ses œuvres et il serait Corneille qui, embauché et payé, avait écrit toutes les œuvres de l'auteur. La thèse de Louÿs sera reprise en 1957 par l'écrivain français Henri Poulaille en Corneille sous la masque de Molière.

Représentation du Amphitryon
Tout a commencé au moment où Louÿs trouve en L'Amphitryon, de Molière, une versification très semblable au style de Pierre Corneille. Les détracteurs de l'auteur ont souligné qu'il n'avait pas laissé aucun brouillon ni manuscrit de ses œuvres ; ça a fait la polémique augmenter. Ils ont mis en doute que Molière avait devenu un très grand génie, comme on le souvient aujourd'hui, en si peu temps.

Si Molière et Corneille avaient eu un marché, il existe diverses théories sur les raisons pour lesquelles Corneille avait pu accepter travailler pour Molière : peut-être par des besoins économiques et pour n'avoir pas des comédies dans ses œuvres pour ne « ternir » son image ; car il essayait d'être auteur de tragédies, une genre plus reconnu. Quoi qu'il en soit, on sait déjà que les deux auteurs ont collaboré dans ses œuvres : Corneille a fini une partie de Psyché et Molière l'a souligné au préface de cette œuvre.

Le romancier et érudit français Denis Boissier, a publié en 2004 L'Affaire Molière : la grande supercherie littéraire, un étude qui aborde la question de la paternité littéraire des comédies de l'écrivain. Boissier afirme que Molière a payé Corneille des grands quantités d'argent pour écrire. Si ça était vrai, il serait l'un des fraudes les plus grands de toute l'histoire de la littérature universel. L'auteur de l'étude défend la position selon laquelle la vie trépidante et bien remplie de l'auteur (en tant qu'organisateur d'événements dans la cour, directeur d'une troupe et acteur) et son manque d'érudition sont incompatibles avec le nombre et la qualité de ses comédies. Molière, selon Boissier, a été oublié pendant la première moitié du XVIIIe siècle, mais durant la Révolution française, se retrouve ce qu'il représente car le pays nécessitait un porte-parole qui reflétait leurs valeurs (un homme moderne, libérale et anti-ecclésiastique). Cette idée naît aussi de l'appui de Voltaire à l'auteur, qui n'a pas eu beaucoup de goût pour Corneille.

Molière a été critiqué par ses péchés et a été accusé de plagier, entre autres ; cependant, la paternité de ses œuvres n'a pas jamais été mis en doute. De la même manière qu'on ne conserve pas aucun écrit de Molière, c'est le même qu'avec des autres génies, par exemple Corneille et Racine. De ceux-ci, on ne conserve que des notes que garde quelque descendant, car à ce moment-là les gens ne conservait pas les manuscrites après la publication des œuvres. 

Pour en savoir plus:

Daniel Antón Martínez

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