C'est
clair, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, était un grand génie
de la comédie qui nous a laissé une trentaine d’œuvres. Dans
celles-ci, comme Tartuffe,
Dom
Juan ou le Festin de Pierre,
Le
Misanthrope,
Le
Malade imaginaire et
L'avare,
l'auteur crée satires où il critique le monde superficiel et
frivole, l'hypocrisie ou même certaines habitudes. Mais peut-être
qu'il ne soit pas clair s'il a été vraiment un génie car la
paternité littéraire de ses œuvres a été mis en doute nombreuses
fois.
En
1919, le poète –et
grand admirateur de Corneille– Pierre Louÿs a annoncé au magazine
de littérature Comédia,
qu'il avait découvert une supercherie littéraire, car, selon lui,
Molière n'avais pas écrit ses œuvres et il serait Corneille qui,
embauché et payé, avait écrit toutes les œuvres de l'auteur. La
thèse de Louÿs sera reprise en 1957 par l'écrivain français Henri
Poulaille en Corneille
sous la masque de Molière.
Représentation du Amphitryon |
Tout
a commencé au moment où Louÿs trouve en L'Amphitryon,
de Molière, une versification très semblable au style de Pierre
Corneille. Les détracteurs de l'auteur ont souligné qu'il n'avait
pas laissé aucun brouillon ni manuscrit de ses œuvres ; ça a
fait la polémique augmenter. Ils ont mis en doute que Molière avait
devenu un très grand génie, comme on le souvient aujourd'hui, en si
peu temps.
Si
Molière et Corneille avaient eu un marché, il existe diverses
théories sur les raisons pour lesquelles Corneille avait pu accepter
travailler pour Molière : peut-être par des besoins
économiques et pour n'avoir pas des comédies dans ses œuvres pour
ne « ternir » son image ; car il essayait d'être
auteur de tragédies, une genre plus reconnu. Quoi qu'il en soit, on
sait déjà que les deux auteurs ont collaboré dans ses œuvres :
Corneille a fini une partie de Psyché
et Molière l'a souligné au préface de cette œuvre.
Le
romancier et érudit français Denis Boissier, a publié en 2004
L'Affaire
Molière : la grande supercherie littéraire,
un étude qui aborde la question de la paternité littéraire des
comédies de l'écrivain. Boissier afirme que Molière a payé
Corneille des grands quantités d'argent pour écrire. Si ça était
vrai, il serait l'un des fraudes les plus grands de toute l'histoire
de la littérature universel. L'auteur de l'étude défend la
position selon laquelle la vie trépidante et bien remplie de
l'auteur (en tant qu'organisateur d'événements dans la cour,
directeur d'une troupe et acteur) et son manque d'érudition sont
incompatibles avec le nombre et la qualité de ses comédies.
Molière, selon Boissier, a été oublié pendant la première moitié
du XVIIIe
siècle, mais durant la Révolution française, se retrouve ce qu'il
représente car le pays nécessitait un porte-parole qui reflétait
leurs valeurs (un homme moderne, libérale et anti-ecclésiastique).
Cette idée naît aussi de l'appui de Voltaire à l'auteur, qui n'a
pas eu beaucoup de goût pour Corneille.
Molière
a été critiqué par ses péchés et a été accusé de plagier,
entre autres ; cependant, la paternité de ses œuvres n'a pas
jamais été mis en doute. De la même manière qu'on ne conserve pas
aucun écrit de Molière, c'est le même qu'avec des autres génies,
par exemple Corneille et Racine. De ceux-ci, on ne conserve que des
notes que garde quelque descendant, car à ce moment-là les gens ne
conservait pas les manuscrites après la publication des œuvres.
Pour en savoir plus:
Daniel Antón Martínez
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